Château d'Epierre

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Du haut de leur large crénelures, les vestiges imposants de cet ancien château médiéval laissent une impression profonde de majesté. Point stratégique de défense de la vallée, l'édifice a résisté aux assauts du temps pour livrer une image du passé.

Le village d’Epierre est situé dans l’étroit goulet formé par les deux hautes chaînes de montagnes qui encadrent la rivière, ce qui constituait un des meilleurs verrous de la vallée de l’Arc. On manque de renseignements précis sur les origines de ce château qui aurait été édifié au XIIe siècle. Tout au plus sait-on qu’il appartenait au XVe siècle à l’importante famille de La Chambre dont l’un des membres, Urbain de La Chambre, reçut le 13 juillet 1419, l’investiture du duc Amédée VIII. En 1454, à la mort de Gaspard de La Chambre, décédé sans postérité, le château d’Epierre passa à son neveu, Aimon de Seyssel, fils de Jean de Seyssel maréchal de Savoie et de Marguerite de La Chambre sœur de Gaspard. Jean de La Chambre, petit-fils d’Aimon de Seyssel, prit en 1543 le titre de Seigneur d’Epierre. Son fils René mourut aux armées en Piémont en 1552 et, par testament daté de Verceil, légua le château d’Epierre à son frère Jean. Ce dernier céda le 14 Novembre 1576 aux nobles François et Jean Brunet pour le prix de 34 000 florins et 400 florins d’épingles. Il leur vendit aussi pour 12 000 écus le fief de La Chambre qui avait été érigé en marquisat en 1553. Le château d’Epierre passa ensuite à Jeanne-Louise, fille de Jean Brunet, qui épousa Jean de Livron dont elle eut un fils Louis, puis en secondes noces, Gabriel de la Villiane dont elle eut deux fils, Gaspard et Claude. C’est Gaspard de Villiane qui hérita de la terre d’Epierre élevée entre temps au rang de baronnie. Après lui, ces lieux devinrent la propriété de Pierre de Tignac qui avait épousé en 1630, Antoinette, fille d’un collatéral : Etienne Brunet. Pierre de Tignac mourut en 1658, en laissant une fille, Melchiote qui avait épousé Gaspard de Verdon et prit, elle-même, le titre de baronne d’Epierre. Melchiote vendit le château d’Epierre à Emmanuel de la ville, sénateur de Savoie qui le céda en 1676 avec toutes ses dépendances à la commune d’Epierre. A cette époque la vieille forteresse était, déjà, en fort mauvais état et ne pouvait plus servir à grand-chose, aussi fut-elle abandonnée à son triste sort et continua-t-elle a s’effriter tout doucement sous l’atteinte des ans. Les hautes murailles du château sont, toutefois, restées solides sur leurs bases et permettent de se faire encore une idée de sa disposition intérieure. Le château d’Epierre comportait au Moyen-Age deux bâtiments flanqués de tours séparés par une vaste cour rectangulaire et entourés de fossés. Le premier bâtiment devait servir de logement à la domesticité et contenait des granges, des écuries, etc…. On trouve encore dans les murs crénelés qui surplombent la cour, une petite fenêtre carrée, en tuf, qui paraît antérieure au XIVe siècle. Le second bâtiment était le plus important et servait de logis au seigneur. Il était coupé en deux à chaque étage par un corridor. Au-dessus de la porte d’entrée du rez-de-chaussée le corridor du premier étage était éclairé, à ses deux extrémités, par une fenêtre ogivale en tuf dont les rayons, et le meneur à colonnettes et chapiteau indiquent le XIVe siècle. La fenêtre du côté de la cour est la mieux conservée. Les observations faites à l’intérieur du château font conjecturer qu’il fut reconstruit au XIVe siècle et restauré au XVIe ou XVIIe siècle. Les ruines encore imposantes du vieux château d’Epierre permettent d’avoir une idée assez exacte de son aspect d’autrefois.

Ouvertures

Toute l'année, tous les jours.
Fermé au public, seul l'extérieur est accessible.

Période :AutomneEtéHiverPrintemps

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